samedi 20 décembre 2014

Au bout de chaque rue il y a la mer

A l'heure où le tout Paris se presse dans les boutiques pour la dernière ligne droite des cadeaux à amonceler sous un sapin, je bois un Lapsang Souchong en traînant sur Internet. 

Cette petite procrastination de fin d'après midi me sied au teint. 
Je n'aurai rien fait d'autre aujourd'hui que me rendre devant la porte de la piscine pour y lire "Fermé du 19 décembre au 5 janvier pour vidange annuelle. Joyeuses Fêtes". 
Plutôt que de pester contre la mairie et l'univers, j'ai décrété que moi aussi je faisais ma vidange annuelle, en l’occurrence la vacuité de mon cerveau pour la journée, et c'est pas mal. 
Bien sûr il faut laisser quelques neurones en veille histoire de réussir à faire chauffer de l'eau en y mettant des carottes à cuire pendant qu'on enfile une paire de chaussettes - faire cuire des chaussettes tout en essayant d'enfiler une carotte à ses pieds étant un exercice tout à fait passionnant, si tant est qu'un chien s'y intéresse autant que vous. Je suis pourvue d'un modèle de chien sympa qui aime les carottes plus que les chaussettes parce que ça fait des confettis quand on les mâchouille sur un tapis (c'est meilleur sur un tapis). Et qui, aussi, aime chouiner le matin pour me réveiller vers 7 heures de la nuit, et qui part se rendormir dès qu'elle a mangé et promené, alors que moi, non. Et qui aime manger des carottes. Alors je garde quelques neurones en veille, c'est plus simple. 

Je suis sereine et zen aujourd'hui, c'est si rare finalement. Je me suis bricolé une après midi avec sieste comme le chien, dans le canapé entre les coussins, lecture, chocolat noir et thé fumé. 
(Mon objectif de la journée étant de réussir à distinguer une carotte d'une chaussette, je suis sortie victorieuse de cette épreuve) (c'était très stimulant, sisi).

Et de ma lecture du jour je retiens une phrase lumineuse, une phrase importante, une phrase qui me plaît et que je devrais répéter comme un mantra les jours de pluie : Au bout de chaque rue il y a la mer.

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