lundi 21 octobre 2013

When life gives you lemons

J'ai beau me dire que c'était déjà assez chouette cette petite distraction la semaine dernière en Allemagne, je ne peux pas m'empêche de penser au grand brun.
En souriant : ouais, c'était top.
En râlant : mèkelconne.
En pleurnichant : lavieètropinjustebouhouhou.
Je gamberge autour d'une idée simple, le fait que la vie est mal foutue. Paris est plein d'hommes dont je me contrefous et qui ne lèvent pas même un sourcil pour me regarder passer (bon d'accord, certains le font, en général les vieux libidineux, mais jamais le beau brun ténébreux, nan, lui, il regarde la pétasse aux gros seins qui a à peine 20 ans et qui porte ce que j'appelle une tunique et qu'elle considère comme une jupe, la bougresse).
Pour trouver le modèle de grand brun avec lequel j'ai vraiment envie de faire un bout de chemin (une nuit ou plusieurs, peu importe, c'est l'envie primaire qui importe à ce stade) et qui cadre pas mal avec le fameux syndrôme du violoncelliste il a fallu que je traverse la frontière. Il a fallu, parce que je dois foncièrement aimer me compliquer la vie et que je dégote le spécimen qui ne cause que pouic le francais, c'est à dire aussi bien que moi l'allemand, c'est tellement plus marrant, et tant qu'à faire qui travaille dans la même boîte que moi, donc avec qui je vais quand même échanger pas mal par téléphone ou email à la longue. Je sens d'ailleurs d'ici le bonheur des conversations téléphoniques de suivi de projet, en mode youkaidi youkaida, de mon côté en tout cas, quand j'entendrai sa voix à l'autre bout du fil et que j'aurai envie de dire I want you, here, now, rrrrr et pas Let's talk about that project that is sooooo urgent.
En bref, putain bordel de merde.
En bref, mon pool de prétendants parisiens me fait beaucoup moins rêver là tout de suite maintenant, et en termes de potentiel de musique de chambre, je me sens pas spécialement gâtée ni in ze mood.
En bref, ouais je sais, ca va hein, ca aurait pu être pire. J'aurais pu me pêter la jambe, me prendre un rateau, choper des mycoses à la piscine, etc.
When life gives you lemons, make lemonade.
Autrement dit, ma vie c'est de la merde, je l'échangerais bien contre celle du roi du Maroc. Parce qu'au moins je pourrais décider d'aller vivre deux jours ou trois mois à l'autre bout de la planète avec la donzelle qui me plaît à un moment donné et revenir ensuite saluer mes sujets sans avoir à me préoccuper d'autre chose que de ma manucure.
(Bon, en vrai, je préfèrerais être reine ou au moins très très riche, du genre avec un jet privé et des problèmes de robineterie en or qui ne fuient pas pour qu'on me foute cette paix royale qu'on ne réserve qu'aux grands nantis qui vivent à l'abri de leur colossale fortune, et être aussi incognito que possible, ca simplifierai la gestion de mes frasques nocturnes ou diurnes mais je m'égare)

La question qui me fait gamberger : Si on se rencontrait à nouveau en d'autres circonstances, est ce que l'on retrouverait cet instant un peu fou, un peu magique du premier pas, du premier moment ?

La vraie question que je devrais me poser : si on s'était lâchés, est ce que je serais calmée et je pourrais passer à autre chose au lieu de cristalliser sur l'idée que je me fais de sa personne ?

La question subsidiaire qui recadre le débat : est ce que ce spécimen là existe aussi de mon côté de la frontière, en version sans femme ni monospace en banlieue s'il vous plaît ? Est ce que c'est livrable par Fedex ? Et tant qu'à faire, il peut être livré avec des croissants le week-end ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Parlez moi d'amour...