jeudi 4 juillet 2013

Décodage

Que dire de ce fiancé qui visiblement ne va pas se flinguer si je rappelle pas ? Je suis toujours à mariner les arcanes de la communication. Oui, ça me travaille, j'aime comprendre la vie, le mouvement des planètes, ce qui fait bouger le cul des Andalouses, et pourquoi l'homme vire de bord sans prévenir, et paf, je me tape la bôme dans les dents. 

Ouèèèèèèè un texto ! Ah ouais, effectivement, l'homme s'est au moins foulé l'index droit en écrivant salut ça va moi je suis crevé je vais me coucher et je t'embrasse. Grave. Va dormir, va chercher tes neurones, et rappelle moi quand tu auras résolu la quadrature du cercle. 

Décodage ? Décodage

Bon, au fond je suis pas complètement stupide non plus, hein. Je sais bien que j'ai envie de lire Rhaaaa tu me manques trop, j'arrive
Et que même sous couvert de vernis social, ça ne se traduit pas par chuis crevé, on s'appelle, on se fait un masque
J'ai juste envie d'y croire très fort, parce que dans mon monde de petite fille, l'important, c'est les premiers instants, l'éblouissement de la rencontre, le coup de foudre, la godasse perdue et rapportée par le prince charmant qui s'est tapé tout le royaume avant de nous retrouver, puis l'amour éternel sans les mycoses (rapport aux trois cent douze greluches qui ont essayé ma ballerine avant de me la rendre). Entre la rencontre et l'amour éternel - ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants (et des accouchements sans douleur, donc) - il n'y a qu'un battement de cils. 
Donc quand j'ai battu des cils pendant trois semaines, reste plus qu'une explication qui s'impose d'elle même: parti occire le dragon, le fiancé tout neuf s'est fait rôtir en route. Le fait qu'il ait pu changer d'avis ou croiser une autre princesse en détresse (avec des plus gros seins, cela s'entend) me passe certes par l'esprit, mais je n'ai pas envie d'y croire... 
Je sais pourtant, instinctivement, que ça sent le roussi, rapport au rôtissage des cheveux et de l'armure du chevalier pas si preux que ça, vu qu'il aurait pu me dire salut ciao
Mais le chevalier dont une partie de l'anatomie est définitivement attrophiée par des années de galop à cheval sans selle préfère me garder sur le banc de touche, au cas où Samantha-les-gros-seins soit déjà occupée quand l'envie lui prend un soir de pleine lune. 

Alors pour le décodage, je vais faire simple, môssieur. Quand je t'écrirai non, ça voudra pas dire peut-être si tu insistes beaucoup, hihihi, ou encore avec des fleurs et trois litres de larmes de dragon noir. Ca voudra juste dire non, merci, je suis passée à autre chose

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