mardi 28 mai 2013

A nos actes manqués

La semaine dernière j'ai emailé mon carnet d'adresse pour une festouille à venir chez moi. Avec gmail, c'est bien, quand on a créé un groupe, pour emailer en masse, suffit de cliquer "groupe Paris" et paf, c'est parti. Sauf que quand on est un peu blonde comme moi, ça emaile même les gens qu'on a oublié de retirer du groupe en question, parce que le principe du bidule c'est bien de n'oublier personne. 
Concrètement ça veut dire que j'avais A dans la boucle en octobre dernier et que du coup il y est toujours. Donc, very casually, il me répond qu'il viendra (peut-être) puisque je l'ai invité (gourde, gourde, gourde que je suis). 

(C'est le moment où, derrière ton écran d'ordi, tu te lèves pour applaudir mon bel acte manqué)

Suite de la musique, et si on déjeunait ensemble ?
Sur le principe, l'idée n'est pas si mauvaise. Un cadre neutre, à l'heure de pointe en plein Paris, limité sur le temps de ma pause déjeuner, pour mettre les points sur les i où ça manquait jusque là. 
Donc, oui, allez. Puisque si déjà. 13h devant mon bureau ? Vendu. 
Me voilà lundi soir devant ma penderie à réfléchir stratégie vestimentaire. Jupe ? Mouif. Robe ? Trop glagla. Pantalon ? Mais un joli. Chemisier ? Version en voile un poil transparent mais pas trop, à petit motifs quand même, un petit grain de folie mais good girl quand même. 
Mardi matin, un trait d'eyeliner et les cheveux en arrière, me voilà prête à affronter un vieux démon. 
13h03, je descends. 
13h03 et 30 secondes, je remonte, j'ai oublié mon parapluie.
13h04, suis en bas, sous mon parapluie. 
13h06, j'envoie un texto, suis en bas
13h12, j'appelle, ça sonne dans le vide. Doit être en route. 
13h14. Bon. 
13h16, craquage, je me barre, je vais du coup m'offrir des sushis. 
13h57, je paie mon déjeuner, j'avais un très bon bouquin de Delphine de Vignan, Rien ne s'oppose à la nuit et un chirachi de saumon, la terre pouvait s'écrouler et l'autre se faire engloutir avec. 
14h02, je lui laisse un message, histoire de mettre les points sur les i, vu que c'était le but initial. J'ai déjeuné des sushis, au cas où ça t'intéresse. A plus
14h23, un message. Chuis parti sans mon téléphone, je t'ai attendu, j'ai les pieds mouillés, j'ai mangé chinois. Tu m'as pas attendu assez longtemps. A bientôt.

Sans être grand clerc, je pense pouvoir affirmer que c'est un bon foutage de gueule. Et un acte manqué de sa part ? I don't know

Groupe Paris : mis à jour. 

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